Jump to content
The World News Media

Eric Ouellet

Member
  • Posts

    7
  • Joined

  • Last visited

About Eric Ouellet

  • Birthday 10/29/1973

Recent Profile Visitors

27,839 profile views

Eric Ouellet's Achievements

Single Status Update

See all updates by Eric Ouellet

  1. Comment fortifier notre foi par les épreuves que nous subissons en ce monde.

     

    DANS la vie, il y a parfois des moments où nous avons désespérément besoin d’aide pour résoudre nos problèmes. S’il nous arrivait d’être frappés par une série de malheurs, nous pourrions facilement sombrer dans le désespoir le plus complet et nous sentir écrasés par l’adversité. C’est dans ces moments-là que nous apprécions l’aide qui nous est offerte.
    Le fait que nous sommes disciples du Fils de Dieu ne signifie pas que nous n’avons jamais besoin d’aide. Nous ne sommes pas à l’abri des épreuves. La maladie, les accidents, les inondations, les tremblements de terre, les tempêtes, la criminalité, l’injustice et l’oppression sont le lot de tous les humains. Nous ne devrions pas nous attendre que le Souverain suprême utilise son pouvoir pour influer sur notre hérédité ou sur notre environnement afin de nous épargner, à nous seulement qui sommes ses serviteurs, les souffrances consécutives aux conditions actuelles. Dieu a prévu d’annuler un jour les effets néfastes du péché de l’homme, mais ce jour est encore à venir. S’il accordait dès à présent une protection miraculeuse à son peuple, une foule d’hommes viendraient sans aucun doute en grossir les rangs, mais uniquement par intérêt, et non pas par amour et par foi. — Comparez avec Jean 6:10-15, 26, 27.
     
    Non seulement nous ne pourrons pas éviter les souffrances que causent des événements pénibles, mais pour la raison même que nous sommes serviteurs de Dieu, nous devrons peut-être endurer la persécution, qu’elle vienne de notre famille, de nos voisins, de nos connaissances ou des autorités gouvernementales. Jésus alla même jusqu’à dire: “On vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom.” (Matthieu 24:9). L’Histoire démontre que c’est ce qui s’est passé précisément dans notre vingtième siècle.
    Pourquoi le Dieu Tout-Puissant permet-il que ses serviteurs subissent des épreuves? Puisque leur mode de vie ne les protège pas des maux courants et qu’il peut même faire d’eux des ‘objets de haine’, on peut se demander s’il est vraiment le meilleur qui soit. Apporte-t-il des bienfaits qui compensent, qui excèdent même les peines subies? Se pourrait-il qu’il y ait plus de bonheur à endurer certaines épreuves qu’à les éviter? Qu’est-ce qui nous permettra de supporter victorieusement les difficultés les plus grandes? La réponse à ces questions nous aidera et nous affermira beaucoup.

    QUI EST LE VRAI RESPONSABLE?

    Il ne faut jamais oublier que notre Père céleste n’est pas responsable de la souffrance. Ce n’est pas lui qui a introduit le péché dans le monde, mais un de ses fils spirituels qui s’est rebellé délibérément contre son Créateur, se faisant ainsi Satan, c’est-à-dire opposant au Très-Haut. Influencé par lui, le premier couple humain, Adam et Ève, a violé volontairement la loi divine et s’est attiré la condamnation de Dieu et la mort (Genèse 3:1-19; Jean 8:44). Adam ayant perdu sa perfection, tous ses descendants sont nés dans le péché et sont sujets à la maladie, aux infirmités, à la vieillesse et à la mort (Romains 5:12). Pécheurs dès la naissance, nous sommes bien loin d’être le genre de personnes que nous voudrions et que nous devrions être. Il nous arrive de blesser les autres involontairement par nos paroles ou nos actes, et d’ajouter ainsi à leurs peines. Il faut donc nous rappeler que Dieu n’est pas responsable des difficultés causées par notre imperfection ou par celle de nos semblables. Si sa loi avait été respectée, la maladie, les infirmités, la vieillesse et toutes les autres causes de souffrances n’auraient jamais existé.

    Notre Père céleste n’approuve pas non plus l’extrême cruauté de l’homme envers son semblable. La Bible déclare: “Écraser sous les pieds tous les prisonniers du pays, priver un homme de ses droits au mépris du Très-Haut, égarer la justice dans les tribunaux, — le Seigneur n’a jamais approuvé ces choses.” (Lamentations 3:34-36, The New English Bible). Ceux qui violent la loi de Dieu en maltraitant leurs semblables devront lui rendre des comptes. “La vengeance est à moi; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah.” (Romains 12:19). Par conséquent, nous devons veiller à ne pas nous irriter contre notre Père céleste à cause des souffrances provoquées par des hommes qui enfreignent délibérément et effrontément sa loi.

    Évidemment, Jéhovah Dieu pourrait empêcher Satan, les démons, les hommes méchants et l’imperfection humaine de provoquer toutes sortes de situations pénibles. Toutefois, puisqu’il permet que même ses serviteurs connaissent l’adversité, il doit avoir de bonnes raisons d’agir ainsi.

    POUR LE BIEN DES “VASES DE MISÉRICORDE”

    Les Écritures expliquent que si Dieu n’est pas intervenu contre les responsables des grandes souffrances qui affligent les humains, c’est dans le but de procurer finalement le plus grand bonheur aux amis de la droiture. Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre chrétien Paul écrivit:

    “Que dirons-nous donc? Y a-t-il de l’injustice chez Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! Car il dit à Moïse: ‘J’aurai pitié de qui j’ai pitié, et je témoignerai de la compassion à qui je témoigne de la compassion.’ Ainsi donc, cela dépend, non pas de celui qui souhaite ni de celui qui court, mais de Dieu qui a pitié. Car l’Écriture dit à Pharaon: ‘C’est pour cela même que je t’ai laissé subsister, pour faire voir à ton sujet ma puissance, et pour que mon nom soit proclamé par toute la terre.’ Ainsi donc, il a pitié de qui il veut, mais il laisse s’obstiner qui il veut.

    “Tu vas donc me dire: ‘Qu’a-t-il encore à faire des reproches? Qui a résisté en effet à sa volonté formelle?’ Ô homme, vraiment, qui es-tu donc pour répliquer à Dieu? Est-ce que l’objet façonné va dire à celui qui l’a façonné: ‘Pourquoi m’as-tu fait ainsi?’ — Plaît-il? Est-ce que le potier n’a pas pouvoir sur l’argile pour faire, de la même masse, tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vulgaire? Si donc Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction, afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a par avance préparés pour la gloire, savoir nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations, eh bien quoi?” — Romains 9:14-24.

    Les circonstances que Jéhovah peut provoquer ou tolérer dans la vie des hommes permettent de révéler quelle sorte de “vases” ils sont. Le pharaon à qui Jéhovah ordonna, par l’entremise de Moïse et d’Aaron, de libérer les Israélites qu’il tenait en esclavage, continua à s’endurcir contre le Très-Haut. Plus les plaies s’abattaient sur les Égyptiens, plus ce pharaon s’obstinait dans son refus de laisser les Israélites quitter l’Égypte comme un peuple libre. Il se révéla donc un ‘vase de courroux’ qui méritait la destruction pour avoir défié l’autorité du Souverain suprême, Jéhovah Dieu. Par la même occasion le traitement cruel et injuste qu’il infligea aux Israélites prouvait amplement que ceux-ci avaient bien besoin de la miséricorde et de la compassion de Dieu.

    Notez également que, selon l’apôtre Paul, si Jéhovah a laissé le pharaon s’obstiner dans son défi, c’est parce que son nom était impliqué. S’il avait détruit immédiatement cet orgueilleux monarque, Jéhovah Dieu n’aurait pas eu l’occasion de faire connaître l’ampleur et la diversité de son pouvoir, comme il l’a fait en humiliant les nombreuses divinités égyptiennes ainsi que les prêtres magiciens. Les dix plaies et la destruction du pharaon et de son armée dans la mer Rouge, point culminant de l’action de Dieu, furent une démonstration tellement grandiose de la puissance divine que les nations d’alentour en parlaient encore des années plus tard. Ainsi le nom de Jéhovah fut proclamé par toute la terre, ce qui contribua à sa gloire et à son honneur et incita les humains sincères à reconnaître sa suprématie. — Josué 2:10, 11; I Samuel 4:8.

    Les Israélites, tels des “vases de miséricorde”, profitèrent assurément de cette action du Très-Haut. En tolérant l’oppression des Israélites puis en y mettant fin par une splendide démonstration de puissance, Dieu leur permit de mieux le connaître. Il leur donna un aperçu de sa grandeur comme cela n’aurait jamais été possible autrement. Bien que pénibles, les événements que les Israélites vécurent en Égypte auraient certainement dû les aider à comprendre à quel point il était important d’exercer la foi dans le pouvoir salvateur de Dieu et d’éprouver pour lui une crainte salutaire. C’était indispensable s’ils voulaient continuer à mener une vie qui leur apporterait le bonheur, la sécurité, la paix et la santé. — Deutéronome 6:1-24; 28:1-68.

    Tout comme l’inclination du cœur des hommes a été rendue manifeste à cette époque-là, de même les épreuves que Dieu permet que nous subissions aujourd’hui révèlent si nous le servons avec de bons mobiles. Satan, l’adversaire de Dieu, prétend en effet que ceux qui font la volonté divine agissent surtout par égoïsme. Voici ce qu’il déclara au sujet du fidèle Job: “Tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme. Pour changer, avance ta main, s’il te plaît, et touche jusqu’à son os et à sa chair, et vois s’il ne te maudit pas à ta face.” (Job 2:4, 5). En endurant fidèlement les souffrances, nous réfutons l’accusation de Satan et nous participons à la justification du beau nom de notre Père céleste qui, lui, a confiance en ses fidèles serviteurs. Mais que dire si Jéhovah permet à Satan d’utiliser ses instruments pour infliger aux vrais chrétiens des traitements qui les rendent infirmes ou provoquent leur mort? Si des chrétiennes sont violées ou subissent d’autres agressions tout aussi abominables? Évidemment, ce sont là des choses révoltantes, mais rappelons-nous qu’il n’est rien que notre Père céleste ne puisse entièrement réparer en temps voulu. C’est pourquoi il peut parfois juger bon de permettre que l’épreuve aille jusqu’à de telles extrémités. Grâce à leur fidélité, même jusqu’à la mort, les serviteurs de Dieu ont ainsi la possibilité de démontrer de façon incontestable qu’ils lui vouent un attachement sincère.

    Aussi surprenant que cela puisse paraître à certains, les épreuves que nous subissons, qu’elles aient des causes naturelles ou qu’elles soient dues à la persécution peuvent malgré tout nous faire progresser sur le plan individuel. C’est ce que fait remarquer l’apôtre Pierre. Après avoir dit que les chrétiens sont “sauvegardés par la puissance de Dieu” pour que leur salut définitif soit assuré, il ajoute:

    “En cette chose vous vous réjouissez grandement, bien que vous soyez actuellement affligés, s’il le faut, pour un peu de temps, par diverses épreuves, afin que la valeur éprouvée de votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or qui est périssable quoique éprouvé par le feu, soit trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ.” — I Pierre 1:5-7.

    Comme Pierre l’admet lui-même, il n’est nullement agréable de souffrir. Nous sommes certainement “affligés” lorsque nous subissons des épreuves, et pourtant il est possible, en même temps, de nous réjouir. Pourquoi? Cette joie vient en partie de ce que nous sommes conscients des bienfaits spirituels qui découlent de l’endurance victorieuse des souffrances. Quels sont ces bienfaits spirituels?

    LES SOUFFRANCES AFFINENT LA FOI

    L’apôtre Pierre compare l’effet des épreuves sur la foi d’un chrétien à l’affinage de l’or par le feu. Dans cette opération, on obtient de l’or fin par l’élimination des scories. La valeur bien supérieure de cet or affiné justifie certainement l’utilisation de ce procédé. Pourtant, comme le fait remarquer Pierre, même l’or éprouvé par le feu est périssable. Il peut s’user ou être détruit d’une façon ou d’une autre. Il n’en va pas de même de la foi éprouvée. La vraie foi ne peut être détruite.
    Pour obtenir l’approbation divine, nous devons absolument posséder une telle foi. La Bible déclare: “Sans la foi il est impossible de lui plaire [à Dieu].” (Hébreux 11:6). La foi dont la sincérité est démontrée dans l’épreuve a vraiment beaucoup plus de valeur que l’or fin, car notre avenir éternel en fait partie.

    Mais comment les épreuves affinent-elles la foi au point qu’elle “soit trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”? 
    En voici plusieurs façons.


    Si notre foi est solide, elle nous réconfortera et nous soutiendra quand nous subirons une épreuve. Ayant passé victorieusement cette épreuve, nous serons plus forts pour faire face à d’autres difficultés éventuelles. L’expérience nous aura montré ce que notre foi peut faire pour nous.
    D’autre part, une certaine épreuve peut révéler un défaut particulier de la personnalité du chrétien, par exemple l’orgueil, l’entêtement, l’impatience ou encore l’amour du monde, du luxe ou des plaisirs. Ces traits viennent en fait d’un manque de foi. En effet, ils montrent que ce chrétien ne se soumet pas totalement à la direction de Dieu et à sa volonté à son égard. Il n’est pas convaincu que son Père céleste sait mieux que quiconque ce qui lui procurera le bonheur ni qu’on est toujours béni quand on suit la direction divine (Hébreux 3:12, 13). Quand les épreuves révèlent au chrétien ses faiblesses, il se rend compte qu’il doit affermir sa foi s’il veut rester un serviteur approuvé du Très-Haut.

    Par conséquent, si un événement particulier révèle que notre foi présente une faille, nous pouvons nous examiner et décider quelle correction apporter. Il serait bien que nous nous posions ces questions: “Pourquoi ma foi est-elle faible? Est-ce que je néglige l’étude et la méditation de la Parole de Dieu? Est-ce que je saisis toutes les occasions qui me sont offertes de me réunir avec mes frères chrétiens afin de m’affermir grâce à la déclaration de leur foi? Ai-je tendance à trop compter sur moi-même au lieu de me décharger sur Jéhovah Dieu de tous mes soucis et de toutes mes ‘inquiétudes’? Est-ce que je prie Jéhovah du fond du cœur chaque jour?” Une fois que nous aurons déterminé dans quels domaines il nous faut progresser, faisons de grands efforts pour effectuer les changements nécessaires dans notre vie quotidienne, afin de fortifier notre foi.
    Si nous recherchons la direction de Dieu et attendons patiemment et avec foi qu’il nous indique le moyen d’être soulagés de nos épreuves, nous ferons en sorte que ces circonstances pénibles nous aident à devenir de meilleurs serviteurs du Très-Haut. Alors, notre foi sera vraiment “trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”. Le Fils de Dieu ‘louera’ ou fera l’éloge de notre foi. Il nous récompensera largement à cause de celle-ci, nous accordant ainsi la “gloire”. Il nous fera l’“honneur” de nous reconnaître comme ses disciples devant Jéhovah Dieu et devant les anges (comparez avec Matthieu 10:32; Luc 12:8; 18:8). Cela signifiera que nous aurons devant nous la perspective de vivre éternellement et heureux. Mais que pouvons-nous faire pour ne pas faiblir dans la foi quand nous passons par de dures épreuves?

    COMMENT RÉAGIR FACE À L’ÉPREUVE

    Il nous sera plus facile d’endurer avec succès de pénibles épreuves si nous reconnaissons qu’elles sont temporaires. L’affinage de l’or a un commencement et une fin. De même, aucune peine ne durera indéfiniment. Si nous gardons présente dans notre cœur la promesse divine de la vie éternelle sans maladie, ni cri, ni douleur, alors même la pire de toutes les souffrances dans le présent système sera à nos yeux “momentanée et légère”. (II Corinthiens 4:17.) Pensez à l’époque où “l’on ne se remémorera pas les choses précédentes, et [où] elles ne monteront pas au cœur”. (Ésaïe 65:17.) Qu’il est merveilleux de savoir qu’il ne restera même pas un mauvais souvenir de ces moments difficiles!Et puis, il est rare d’avoir à subir quotidiennement de grandes souffrances de la part des hommes. D’ailleurs, notre bonne conduite ne donne guère de raisons aux gens de nous faire du mal. Comme les autorités gouvernementales ont la responsabilité de faire respecter la loi et l’ordre, elles peuvent même louer les serviteurs de Jéhovah pour leur obéissance aux lois. De nos jours, même des gens hostiles aux chrétiens ont dû faire la même constatation que les ennemis de Daniel, fidèle prophète de Dieu; ceux-ci déclarèrent: “Nous ne trouverons dans ce Daniel aucun prétexte, à moins qu’il ne nous faille en trouver contre lui dans la loi de son Dieu.” Oui Daniel était “digne de confiance et (...) aucune négligence ni chose malhonnête ne fut trouvée en lui”. (Daniel 6:4, 5.) En général, il n’y a aucune raison pour qu’à elle seule la bonne conduite du chrétien lui vaille l’hostilité de ses semblables. C’est peut-être pourquoi l’apôtre Pierre soulève la question suivante: “Et en effet qui vous fera du mal si vous devenez zélés pour le bien?” — I Pierre 3:13.
    Mais, par cette question, il se peut que l’apôtre ait plutôt voulu dire: “Qui peut vraiment faire du mal à un chrétien dont la voie est droite?” Personne ne peut nous infliger de mauvais traitements indéfiniment. Jésus Christ déclara en effet à ses disciples: “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne.” (Matthieu 10:28). Oui, les hommes peuvent aller jusqu’à nous tuer, mais ils sont incapables de nous priver du droit de vivre en tant qu’âmes. Le Dieu Très-Haut, par l’entremise de son Fils, a le pouvoir de rendre la vie à ses fidèles serviteurs et c’est ce qu’il fera. Seul Jéhovah peut nous ôter pour toujours le droit à la vie en nous livrant à la mort éternelle, sans espoir de résurrection.

     L’apôtre Pierre pouvait donc dire à ses frères chrétiens: “Et même si vous souffrez pour la justice, heureux êtes-vous. Cependant ne craignez pas l’objet de leur crainte, et ne vous laissez pas émouvoir.” — I Pierre 3:14.
    Nous pouvons être heureux si nous souffrons “pour la justice, car nous avons alors une conscience pure vis-à-vis de Dieu et des hommes. Nous souffrons pour une juste cause. Nous retirons une satisfaction et une paix profondes de savoir que nous sommes agréables au Très-Haut. Toutefois, comme le fait remarquer l’apôtre, cela n’est possible que si nous ne cédons pas à la peur. Pierre parle peut-être ici de la peur que peuvent nous inspirer nos persécuteurs, à moins qu’il ne s’agisse de la peur qu’éprouvent les persécuteurs eux-mêmes. Par exemple, comme ils ne croient pas que Jéhovah Dieu ressuscitera les morts par l’entremise du Christ, les ennemis des vrais chrétiens redoutent une mort prématurée (Hébreux 2:14, 15). Mais nous, qui sommes serviteurs de Dieu, nous ne partageons pas la crainte des non-croyants, car nous avons été affranchis de la peur d’une telle mort et nous savons que notre Père céleste ne nous abandonnera jamais. Par conséquent, nous ne devrions pas nous laisser “émouvoir” au point, par exemple, de nous élever avec colère contre nos persécuteurs.

    Que faire s’il nous arrivait d’être convoqués devant les autorités gouvernementales et interrogés sur un ton dur et méprisant? Nous ne voudrons jamais rendre la pareille. Sachant que Dieu nous soutient, nous aurons de la hardiesse, sans pour autant nous croire autorisés à adopter une attitude agressive ou arrogante (comparez avec Actes 4:5-20). L’apôtre nous donne ce conseil: “Dans vos cœurs, sanctifiez comme Seigneur le Christ, étant toujours prêts à la défense devant quiconque vous demande la raison de l’espérance qui est en vous, tout en le faisant avec douceur et un profond respect.” (I Pierre 3:15). Si, au lieu de tenir compte de cette exhortation, nous nous montrions au contraire méprisants et irrespectueux, ce ne serait plus pour la justice que nous souffririons. Les autorités s’estimeraient alors en droit de prendre des mesures contre nous pour insoumission et manque de respect. Dans le monde, les gens laissent éclater leur irritation, leur colère et leur rancune quand ils estiment que leurs droits sont lésés, mais le chrétien, lui, n’agit pas ainsi.
    Dans de telles circonstances, nous devons, comme nous le conseille l’apôtre, penser à notre Seigneur et Maître et nous souvenir de l’exemple qu’il nous a donné. Nous veillerons à accorder à Jésus Christ le plus grand respect et à lui réserver une place sacrée dans nos cœurs. Étant ses disciples, nous voudrons répondre à n’importe quelle autorité qui nous interroge comme si nous nous trouvions en la présence même de notre Seigneur. Nous devrions présenter les raisons de notre attitude chrétienne respectueusement et calmement.

    UNE HEUREUSE INFLUENCE SUR NOS ADVERSAIRES

     En endurant fidèlement les souffrances, nous pouvons aussi réduire au silence nos adversaires. C’est là une pensée qui, selon l’apôtre Pierre, nous encouragera à garder une conscience pure. Il déclare: “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, soient pris de honte ceux qui décrient votre bonne conduite pour ce qui est de Christ.” (I Pierre 3:16). En observant la patience des serviteurs de Dieu qui ne se plaignent pas, des gens hostiles peuvent se sentir honteux de les avoir calomniés. Cela est particulièrement vrai lorsque nous traitons nos ennemis avec bonté. — Romains 12:19-21.
    Le fait que l’endurance fidèle dans les épreuves pour la justice produit de tels bienfaits, vient appuyer les paroles suivantes de Pierre: “Car mieux vaut souffrir parce qu’on fait le bien, si le veut la volonté de Dieu, que parce qu’on fait le mal.” (I Pierre 3:17). Quel mérite y aurait-il, en effet, à souffrir parce qu’on a volé, escroqué, fraudé le fisc ou défié l’autorité à cause d’un sentiment de piété mal compris ou d’un zèle intempestif? Celui qui serait puni pour de telles actions ne pourrait que jeter l’opprobre sur lui-même et sur ses compagnons dans la foi. Mais si un chrétien supporte avec patience les mauvais traitements qui lui sont infligés injustement, certains seront impressionnés en se rendant compte qu’une force soutient les vrais adorateurs, tandis que ceux qui portent de faux témoignages sur les vérités divines et sur leurs défenseurs pourront être réduits au silence. Puisque Dieu permet que le chrétien subisse des épreuves, c’est à juste titre que Pierre pouvait dire: “Si le veut la volonté de Dieu.”

    COMME JÉSUS, NOUS SERONS RÉCOMPENSÉS

    Le cas de Jésus illustre bien comment on peut recevoir de grandes bénédictions en restant fidèle dans les souffrances. Étant sans péché, il ne fit rien qui justifiât les mauvais traitements dont il fut victime. Cependant, parce qu’il supporta les épreuves jusqu’à mourir d’une mort ignominieuse sur un poteau, il en résulta pour nous de merveilleux bienfaits, et pour lui, une grande récompense. L’apôtre Pierre écrivit:

    “En effet, le Christ lui-même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit. C’est dans cet état qu’il est même allé prêcher aux esprits en prison, qui jadis avaient été désobéissants quand la patience de Dieu attendait, aux jours de Noé, pendant que se construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, c’est-à-dire huit âmes, furent transportés sains et saufs à travers l’eau.” — I Pierre 3:18-20.

    Comme Jésus resta absolument intègre dans l’épreuve, il put donner sa vie en sacrifice humain parfait. Ainsi, sa mort prépara la voie pour “mener à Dieu” des humains, pour les réconcilier avec le Très-Haut et pour leur offrir la perspective de la vie éternelle. Étant donné que nous retirons de si grands bienfaits du sacrifice du Christ, ne devrions-nous pas être disposés à suivre son exemple et à souffrir pour la justice?
    En outre, comme dans le cas de Jésus, nous pouvons être certains que notre endurance fidèle sera bénie. Le fait que Jésus a été “rendu à la vie dans l’esprit”, c’est-à-dire qu’il a été ressuscité pour une vie spirituelle, constitue une garantie absolue que ses disciples aussi retrouveront la vie. — I Corinthiens 15:12-22.
     Étant sorti victorieux grâce à son endurance fidèle, le Fils de Dieu, désormais créature spirituelle, pouvait proclamer un message de condamnation aux “esprits en prison”. Puisque ces esprits désobéirent à l’époque de Noé, il doit s’agir des fils angéliques de Dieu qui quittèrent leur résidence originelle dans les cieux pour se marier avec des femmes (Genèse 6:1-4). Ils sont appelés des “esprits en prison” parce que leur châtiment inclut certaines restrictions qui leur interdisent définitivement de reprendre leur place parmi les anges fidèles. Jude confirme que ces anges déchus ne pouvaient recevoir qu’une sentence de condamnation; il dit: “Les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur propre demeure. [Dieu] les a réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité épaisse, pour le jugement du grand jour.” (Jude 6). C’est son endurance fidèle jusqu’à la mort qui valut à Jésus d’être ressuscité et de pouvoir ainsi prêcher ou proclamer une sentence de condamnation contre les anges déchus.
     
     Ce message de destruction adressé aux esprits méchants devrait nous encourager à endurer fidèlement quand nous rencontrons des épreuves. Pourquoi? Parce que ce sont ces forces spirituelles méchantes qui contribuent dans une grande mesure à attiser l’hostilité des humains éloignés de Dieu envers les disciples de Jésus Christ. La Bible déclare: “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incrédules, de peur que ne les éclaire l’éclatante lumière de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est l’image de Dieu.” (II Corinthiens 4:4). “Pour nous [les chrétiens] la lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes.” (Éphésiens 6:12; voir aussi Révélation 16:13, 14). Si donc Jésus Christ ressuscité a pu prêcher un message de condamnation aux esprits mauvais, nous pouvons être sûrs qu’un jour leur influence haineuse sera réduite à néant (comparez avec Marc 1:23, 24). Quel merveilleux soulagement ce sera alors!

    Non seulement Jésus Christ a été relevé d’entre les morts comme un serviteur approuvé de Dieu, ce qui lui a permis de condamner les anges rebelles, mais il a aussi été élevé à une haute position. L’apôtre Pierre nous dit: “Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel; et anges, et autorités, et puissances lui ont été soumis.” (I Pierre 3:22). Ces paroles sont tout à fait conformes à celles de Jésus lui-même qui, après sa résurrection d’entre les morts, déclara: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” (Matthieu 28:18). Bien des hommes ont accepté de souffrir et de mourir au service de chefs humains infiniment moins puissants que Jésus. Ils considéraient comme un grand honneur de servir ainsi un roi ou une reine. À combien plus forte raison devrions-nous nous sentir honorés de pouvoir endurer des épreuves à cause de notre fidélité à notre Roi céleste, Jésus Christ!

    IMITEZ JÉSUS CHRIST

    Quand vous êtes affligé, prenez toujours pour modèle le Fils de Dieu. L’apôtre écrit: “Puisque Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même disposition d’esprit, parce que celui qui a souffert dans la chair a rompu avec les péchés, afin de vivre le reste de son temps dans la chair, non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu.” — I Pierre 4:1, 2.
    Quelle était la disposition d’esprit de Jésus? Il supporta humblement toutes les attaques verbales et physiques et subit finalement une mort douloureuse sur un poteau. En refusant de rendre la pareille, le Fils de Dieu accomplit ces paroles prophétiques: “Comme une brebis il a été mené à l’abattage, et, comme un agneau qui est sans voix devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre pas la bouche.” — Actes 8:32; Ésaïe 53:7.
    Étant serviteurs du Très-Haut, nous voudrons endurer de la même façon les souffrances, sans céder à un esprit de rébellion ou de vengeance. Si nous menacions ceux qui nous persécutent ou cherchions des occasions de leur faire du mal, nous montrerions que nous sommes encore esclaves des passions de la chair imparfaite. Si nous endurons des souffrances de la part des hommes, ce devrait être uniquement parce que nous refusons de suivre les voies égoïstes du monde (Jean 15:19, 25). C’est ainsi que nous pouvons démontrer par notre attitude d’esprit, nos paroles et nos actions que nous vivons "non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu".

    UNE RAISON D’ÊTRE HEUREUX
     
    Au premier siècle de notre ère, la foule idolâtre ne subissait pas de persécutions religieuses. Par contre, quiconque embrassait le christianisme devenait un objet de haine. Ce devait être une expérience étrange, déconcertante même. Voilà qui était bien loin des bénédictions promises à ceux qui acceptaient la “bonne nouvelle”. Ces chrétiens avaient grand besoin d’acquérir le bon point de vue sur cette question. Aussi les paroles suivantes de l’apôtre Pierre leur furent-elles certainement d’un grand secours:
    “Bien-aimés, ne vous laissez pas déconcerter par l’incendie qui est au milieu de vous et qui vous advient pour servir d’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Bien au contraire, continuez à vous réjouir puisque vous avez part aux souffrances du Christ, pour que vous vous réjouissiez et frémissiez aussi de joie durant la révélation de sa gloire. Si l’on vous outrage pour le nom de Christ, heureux êtes-vous, car l’esprit de gloire, oui, l’esprit de Dieu repose sur vous.” — I Pierre 4:12-14

     Ne soyons pas déconcertés si le malheur nous frappe, mais considérons plutôt que cela nous prépare à recevoir les bénédictions qui accompagneront la révélation de noootre Maître. Pierre compare les souffrances à un “incendie”. En effet, de même que les métaux sont affinés par le feu, de même Dieu permet que ses serviteurs soient affinés ou purifiés par les tribulations. Évidemment, Dieu ne nous a pas faits pécheurs, mais comme nous le sommes, il peut permettre que nous endurions des souffrances dans le but de nous purifier. Elles peuvent nous rendre meilleurs, plus humbles et plus compréhensifs à l’égard de nos semblables. En outre, quand nous avons nous-mêmes subi de cruelles épreuves, nos paroles de réconfort et d’encouragement ont beaucoup plus de poids. Ceux que nous consolons savent que nous comprenons ce par quoi ils sont en train de passer.

     Puisque le Fils de Dieu a souffert, les tourments que nous subissons confirment que nous sommes bien ses disciples et que nous demeurons en union avec lui. Jésus dit à ses apôtres: “Rappelez-vous la parole que je vous ai dite: Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.” (Jean 15:20). Lorsque nous sommes persécutés pour les mêmes raisons que notre Maître et que nous souffrons comme lui pour la justice, nous ‘avons part aux souffrances du Christ’. Tout comme sa fidélité lui valut d’être récompensé par son Père céleste, de même notre endurance fidèle dans les épreuves nous donne l’assurance que nous serons approuvés lors de la révélation du Fils de Dieu. Nous déborderons certainement de joie quand Dieu nous accordera la vie éternelle dans un nouvel ordre de choses où toutes les causes actuelles de chagrin auront disparu.
    Comme le déclare également Pierre, être outragé pour le nom de Christ, c’est-à-dire parce que l’on est son disciple, devrait être une source de joie. Cela prouve que ceux que l’on diffame ainsi possèdent l’esprit de Dieu, oui, le bel “esprit de gloire” qui émane de Dieu. Puisque cet esprit est saint, il ne peut reposer que sur des personnes qui sont pures du point de vue de Dieu.
    C’est pourquoi il est très important de faire en sorte qu’aucune mauvaise action de notre part ne soit la cause des souffrances que nous subissons. L’apôtre Pierre fait cette exhortation: “Mais qu’aucun de vous ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme quelqu’un qui se mêle des affaires d’autrui.” — Celui qui prétend être chrétien et qui commet une mauvaise action contre son semblable ne doit pas s’attendre à échapper à la punition (comparez avec Actes 25:11). Ce châtiment jettera l’opprobre non seulement sur ce chrétien, mais aussi sur toute la famille spirituelle et sur le nom de Christ. Il n’en retirera pas de la joie, mais de la honte.

    Celui qui se mêle des affaires d’autrui peut se rendre haïssable. Le mot grec utilisé par Pierre montre bien comment on peut en arriver à agir ainsi, car il signifie littéralement “surveillant de ce qui appartient à un autre”. Ayant acquis une certaine connaissance des Écritures, un chrétien pourrait se croire capable de dire aux gens du monde comment gérer leurs affaires. Il avancera peut-être son point de vue personnel sur la tenue vestimentaire, les distractions, la façon de se nourrir, de discipliner les enfants, de régler les problèmes conjugaux et sexuels, etc. Quand il s’immisce dans la vie privée des autres, sans y être invité, leur disant ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire, il cherche à devenir le “surveillant” de leurs affaires, ce qui les irrite généralement. Quelqu’un dira peut-être carrément à cet importun de se mêler de ses affaires. Il se peut aussi qu’il essuie des coups de la part de personnes qui sont furieuses de le voir s’ingérer dans leur vie privée. Cet homme, qui se mêle d’affaires qui ne le regardent pas, s’attire des ennuis et dénature le christianisme et son message auprès des gens du dehors. Évidemment, même au sein de la congrégation, il n’y a pas de place pour ce genre d’individus. — Comparez avec 1Timothée 5:13.
    Celui qui est dénoncé publiquement comme un délinquant ou comme quelqu’un qui se mêle des affaires d’autrui, celui-là est un objet de honte. En revanche, celui qui souffre parce qu’il est chrétien en est honoré. Pierre écrit: “S’il souffre comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, mais qu’il continue à glorifier Dieu en ce nom.” (I Pierre 4:16). Quand nous sommes persécutés à cause de notre mode de vie chrétien et que nous supportons l’épreuve patiemment, sans nous plaindre, le Très-Haut est glorifié. Cela prouve que ce que nous possédons en tant que chrétiens, — de précieuses relations avec Dieu et avec le Christ, une conscience pure, le bonheur spirituel et une ferme espérance pour l’avenir, — tout cela est un trésor de grande valeur. Nous démontrons que nous sommes disposés à souffrir et, s’il le faut, à mourir pour ce trésor, et le Dieu que nous servons de tout cœur en est glorifié. Par contre, si nous cédions aux pressions et reniions notre foi, nous déshonorerions son nom. Ceux qui nous observent pourraient alors douter sérieusement qu’être disciple de Jésus Christ est vraiment un grand trésor. — Comparez avec Éphésiens 3:13; II Corinthiens 6:3-10.

    UNE FORME DE DISCIPLINE

    Nous avons vu que Jéhovah Dieu, qui est tout-puissant, pourrait épargner aux chrétiens des souffrances injustifiées, mais qu’il les tolère pour de bonnes raisons. Cependant, le Très-Haut n’abandonne jamais ses serviteurs. L’apôtre Pierre développe cette pensée en disant:
    “C’est en effet le temps fixé où le jugement commence par la maison de Dieu. Or, s’il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle de Dieu? ‘Et si le juste est sauvé avec difficulté, où paraîtront l’impie et le pécheur?’ Ainsi donc, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu continuent à confier leur âme à un Créateur fidèle, tout en faisant le bien.” — I Pierre 4:17-19.

    En tant que “maison de Dieu”, la congrégation chrétienne a été fondée en l’an 33. Depuis lors, ses membres sont en train d’être jugés par Dieu. La façon dont ils se plient à sa volonté, leur attitude d’esprit, leurs paroles et leurs actions face à tout ce que Jéhovah Dieu permet qu’il leur arrive, sont autant de choses qui influeront beaucoup sur le verdict final de Jéhovah. Parfois, Dieu tolère qu’ils soient éprouvés très sévèrement. Mais il peut faire en sorte que la persécution constitue une forme de discipline pour le bien de son peuple. — Hébreux 12:4-11; voyez aussi Hébreux 4:15, 16, où il est montré que les souffrances qu’endura Jésus Christ le préparèrent à devenir un grand prêtre compatissant.

     Des hommes dirigés par Satan peuvent essayer de détruire notre foi en nous brutalisant. Mais Jéhovah est capable de faire échouer leurs funestes projets. Oui, tout en haïssant lui-même ce qui est mauvais, notre Père céleste peut faire en sorte que ce qui était destiné à nous faire du mal s’avère en définitive très utile. Prenez l’exemple de Joseph, le jeune fils de Jacob. Ses demi-frères, qui le haïssaient, le vendirent comme esclave. Pendant des années, Joseph connut bien des malheurs; il fut même emprisonné injustement. Pourtant, par la suite, Jéhovah Dieu tira avantage de cette situation pour préserver la famille de Jacob. Joseph déclara à ses demi-frères:

    “À présent, ne soyez pas peinés et ne soyez pas irrités contre vous-mêmes, de m’avoir vendu pour ici; car c’est pour la préservation de la vie que Dieu m’a envoyé en avant de vous. Car ceci est la deuxième année de la famine au milieu de la terre, et il y aura encore cinq ans sans labour ni moisson. Aussi Dieu m’a-t-il envoyé en avant de vous afin de mettre, pour vous, sur la terre, un reste et vous garder en vie par une grande évasion. Ainsi donc, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est le vrai Dieu, pour m’établir comme père pour Pharaon et comme seigneur pour toute sa maison et comme quelqu’un qui domine sur tout le pays d’Égypte.” — Genèse 45:5-8.
    "Or je désire que vous le sachiez, frères: mes affaires ont plutôt tourné au progrès de la bonne nouvelle, si bien que parmi toute la garde prétorienne et parmi tous les autres il est devenu notoire que mes liens ont un rapport avec Christ; et la plupart des frères dans le Seigneur, rendus confiants par mes liens, se montrent d’autant plus courageux à parler sans crainte de la parole de Dieu.” — Philippiens 1:12-14.
     Puisque Jéhovah Dieu tolère que ses fidèles serviteurs subissent de cruels traitements pour qu’ils soient affinés et pour qu’ils lui prouvent leur attachement, comment imaginer qu’au dehors de la congrégation chrétienne, ou “maison de Dieu”, “l’impie et le pécheur” puissent “paraître” devant lui en compagnie du “juste”? Le psalmiste déclare: “Les méchants ne se mettront pas debout devant le jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes.” (Psaume 1:5). Non, les méchants ne seront pas approuvés mais condamnés. Ils n’auront jamais la faveur de Dieu. Eu égard à tout ce qu’il leur faut affronter dans ce monde, les croyants doivent faire beaucoup d’efforts et manifester une foi et un amour profonds dans la voie de la droiture pour parvenir au salut et à la vie éternelle. C’est donc “avec difficulté” qu’ils acquièrent le salut. Par conséquent, il incombe à chaque membre de la congrégation chrétienne (“la maison de Dieu”) de veiller à ne pas devenir “impie” et “pécheur” en ce “temps fixé” de “jugement”. — I Pierre 4:17, 18; Proverbes 11:31.
     Nous pouvons subir des épreuves qu’il nous serait impossible de supporter avec nos propres forces. Mais aussi dramatique que puisse être notre situation, Jéhovah Dieu a le pouvoir de nous soutenir et d’annuler complètement tout le mal qui nous est infligé. Quand nous nous en remettons entièrement à lui, il peut nous donner assez de force, au moyen de son esprit, pour supporter les souffrances. Il est, comme le dit Pierre, un “Créateur fidèle”, un Dieu en qui nous pouvons avoir confiance et qui n’oubliera jamais sa promesse de venir en aide à ses serviteurs (I Pierre 4:19). Cette connaissance nous aidera à ne pas réagir envers nos persécuteurs d’une façon qui déshonorerait Dieu. Plutôt que de lutter contre eux et de leur rendre la pareille, nous voudrons continuer à faire le bien. — Luc 6:27, 28.
    Si nous acceptons humblement toutes les choses qui peuvent nous survenir dans notre vie, tout en gardant la même disposition d’esprit que le Christ, nous pouvons être sûrs que Jéhovah nous élèvera. Aucune épreuve ne durera indéfiniment. Toutes prendront fin. Tant que sous les mauvais traitements nous nous conduisons en harmonie avec la volonté divine, nous demeurerons sous la main de Jéhovah. Or, sa main peut nous élever au rang de serviteurs éprouvés et approuvés. Aussi Pierre nous fait-il cette recommandation: “Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu, tout en vous déchargeant sur lui de toute votre inquiétude, car il prend soin de vous.” — I Pierre 5:6, 7.

    Qu’il est réconfortant de savoir que Jéhovah se soucie vraiment de nous! Son amour nous réchauffe le cœur, son esprit nous fortifie et nous soutient. Lorsqu’une épreuve est passée et que nous nous rappelons la sollicitude de Jéhovah à notre égard, nous nous sentons plus proches de lui. Notre situation est alors comparable à celle d’un enfant reconnaissant qui a pu constater l’amour et la sollicitude affectueuse de ses parents pendant qu’il était gravement malade. Sa confiance et son amour pour eux s’en trouvent grandis. Certes, lorsque des circonstances très éprouvantes se présentent, nous ne pouvons pas tout simplement nous y soustraire, mais nous pouvons nous décharger sur Jéhovah Dieu de nos inquiétudes. À quoi bon nous tourmenter en nous demandant pendant combien de temps nous serions capables de supporter les mauvais traitements d’une foule déchaînée et impitoyable, des viols répétés ou d’autres atrocités? Avec l’aide de notre Père céleste aimant, nous pouvons, si nous lui restons fidèles, endurer les épreuves et remporter une victoire morale sur ceux qui nous persécutent. Cette assurance nous libère de l’anxiété qui pourrait nous priver de la paix de l’esprit et du cœur si nécessaire pour rester fermes dans les épreuves.
    Toutefois, ce n’est pas parce que nous nous sommes déchargés de nos inquiétudes sur Jéhovah que nous devrions maintenant être trop sûrs de nous ou insouciants. Nous avons un ennemi. “Gardez votre équilibre, soyez vigilants, écrit Pierre. Votre adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, circule cherchant à dévorer quelqu’un.” — I Pierre 5:8.
    Selon ce conseil de l’apôtre, nous ne pouvons pas nous permettre d’être insouciants face à l’épreuve. L’adversaire guette la moindre occasion de nous faire tomber. Si Satan peut nous amener à douter de la fidélité de nos frères ou nous affaiblir spirituellement par tout autre moyen, il ne manquera pas de le faire. Cesser de fréquenter la congrégation chrétienne ou de faire la déclaration publique de sa foi équivaudrait à se laisser dévorer par Satan, le “lion rugissant” toujours à l’affût de proies imprudentes.
    Pour rester vigilants il nous faut, entre autres choses, nous rappeler constamment que nous ne sommes pas les seuls à endurer des souffrances. Sur la terre entière, nos frères chrétiens subissent toutes sortes d’épreuves et, avec l’aide de l’esprit de Dieu, ils parviennent à les surmonter victorieusement. Cette pensée nous aidera à ne pas tomber dans les pièges de Satan, car elle nous donnera l’assurance que nous pourrons endurer l’épreuve nous aussi, grâce à la puissance de Jéhovah. Alors, “tenez-lui tête, solides dans la foi, sachant qu’en fait de souffrances les mêmes choses s’accomplissent dans la famille entière de vos frères dans le monde”. — I Pierre 5:9.
    Puisque Jéhovah Dieu veut que nous surmontions les obstacles pour parvenir au salut, nous pouvons lui demander son aide en toute confiance, tout en considérant les épreuves qui nous adviennent avec sa permission comme une discipline utile qui fera de nous des chrétiens complets et forts dans la foi. L’apôtre Pierre exprime très bien cette pensée lorsqu’il déclare:
    "Après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute faveur imméritée, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en union avec Christ, parachèvera lui-même votre formation, il vous affermira, il vous rendra forts. À lui la puissance pour toujours! Amen.” — I Pierre 5:10, 11.

    Tout comme Jésus a souffert un peu de temps sur la terre et a été élevé à une haute position, de même les disciples du Fils de Dieu attendent une récompense glorieuse. Si les souffrances que nous pouvons être amenés à endurer de par la permission de Dieu affermissent notre attachement aux principes bibliques et font de nous des disciples plus humbles, plus compréhensifs et plus compatissants, cette formation aura alors atteint son but. Pour qu’il en soit ainsi, nous devons compter entièrement sur notre Père céleste en étant confiants que tout ce qui peut nous arriver avec sa permission contribuera finalement à notre bonheur éternel, si toutefois nous nous y soumettons humblement (Romains 8:28). Dans le même esprit que l’apôtre Pierre, nous pouvons élever nos voix et dire: “Grâce soit rendue à Dieu de nous avoir permis d’être formés par les épreuves et de nous aider à devenir des serviteurs fermes et forts, approuvés par lui, ayant l’espérance de la vie éternelle!”

    118.jpeg

×
×
  • Create New...

Important Information

Terms of Service Confirmation Terms of Use Privacy Policy Guidelines We have placed cookies on your device to help make this website better. You can adjust your cookie settings, otherwise we'll assume you're okay to continue.